RESUME DU PROJET DE THESE

Je m’intéresse à l’impact des pressions anthropiques notamment l’exploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux, le feu et la fragmentation et les stratégies de reproduction végétative et sexuées sur les traits fonctionnels, la structure, la démographie, la dynamique et la génétique des populations des espèces d’importance socioéconomiques en utilisant les outils statistiques et mathématiques récents. Je me focalise actuellement sur Pentadesma butyracea Sabine, une espèce tropicale à usages multiples mais exploitées principalement pour ses fruits. C’est une espèce qui a la faculté de se reproduire aussi bien par voie végétative que par voie sexuée. Cette espèce se retrouve principalement en Afrique de l’Ouest. Au Benin, P. butyracea est uniquement rencontrée dans les forêts galeries. La largeur de ces forêts galeries est de plus en plus réduite par les agriculteurs à la recherche de terres fertiles. De plus ces forêts sont fréquemment brulées non seulement par les agriculteurs par les chasseurs. Si l’exploitation des fruits peut ne pas avoir des effets sur la structure et la dynamique des populations, exploités dans les habitats à plusieurs autres pressions anthropiques peut altérer la structure et la dynamique de populations de P. butyracea. Mon projet de thèse vise à tester l’hypothèse selon laquelle les habitats faiblement perturbés de grande taille et le mode de reproduction végétative confèrent une résilience aux pressions anthropiques. Il s’agit spécifiquement d’investiguer l’impact de la réduction de l’habitat et du ramassage des fruits sur les traits reproductifs, les paramètres vitaux de la régénération et la dynamique à court et à long terme des populations, d’élucider le mécanisme qui confère les individus issus de drageon une croissance plus élevée que les individus de graines en utilisant les traits fonctionnels de feuilles et la position des individus par rapport au lit du cours d’eau et d’examiner les relations de compromis entre les traits de arbres et des fruits qui pourraient expliquer la production élevée de graines dans la région semi-humide.